Si la notion n'est pas maintenue

Cet essai a été écrit en 1991. Le dépeupleur est une machine construite par Samuel Beckett. C'est, selon Jean-Charles Pichon, une Forme Vide, ayant l'aspect d'un cylindre. Le texte de Pichon en présente une analyse critique, et surtout un prolongement créatif. Il se préoccupe du basculement de ce cylindre, et de savoir comment sortir de cette Forme Vide. Dans son introduction, Jean-Charles Pichon inventorie les machines littéraires depuis 1948 (Eurêka, d'Edgar Poe). « La chose – la machine – est si étrange sans doute qu'il faut avant d'(oser la dire, aux uns l'intermédiaire d'un monde inaccessible (des anges ou des démons), aux autres le refus premier de l'irrationnel, le recours à des structures admises ou recrées par le « savant », se bornant les premiers à des images suggérées, les seconds à des symboles déduits d'axiomes prétendus. » Cet essai est la trame qui donne toute liberté à chacun de construire sa propre machine. 10 études graphiques de Silvanie Mague accompagnent ce texte inédit de Jean-Charles Pichon. Jean-Charles Pichon (1920-2006), a réalisé une œuvre considérable, réunissant poèmes, pièces de théâtre, nouvelles, romans, essais historiques, mythologiques et métaphysiques. Son œuvre balaie tout le XXe siècle, structurée autour du questionnement autour de la physique quantique et la « machine » de l'éternité. L'ensemble de son œuvre, eureka, inédits, documents de travail a été donné en 2016 à la Bibliothèque nationale de France.