- EAN13
- 9791035106812
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 29/06/2022
- Collection
- Bibliothèque historique des pays d’Islam
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Islam, réforme et colonisation
Une histoire de l’ibadisme en Algérie (1882-1962)
Augustin Jomier
Publications de la Sorbonne
Bibliothèque historique des pays d’Islam
Comment écrire une histoire des temps coloniaux à partir de points de vue
d’Algériens ? Quels rapports établir entre la colonisation et le réformisme
musulman, problème majeur de l’histoire contemporaine de l’islam ? C’est à ces
deux questions, aussi centrales qu’irrésolues, que s’attaque cette étude sur
l’ibadisme aux XIXe et XXe siècles. Ce livre retrace la trajectoire de la
minorité des musulmans berbères et ibadites du Mzab depuis l’occupation de
cette région du nord du Sahara par la France, en 1882, jusqu’à l’indépendance
de l’Algérie, en 1962. Il montre la manière dont, face à la domination
coloniale, des savants musulmans – les oulémas – s’emparent de l’idée de
réforme en islam, pour en faire une arme de conquête du leadership et de
reconfiguration de la religion et de la société locales. Par-delà le
face-à-face entre la France et l’Algérie, circuler entre Le Caire, Tunis,
Alger et le Mzab permet à ces lettrés de trouver de nouveaux modèles
politiques, d’opérer de fortes ruptures culturelles et de s’adapter à
d’importants changements socio-économiques. Trois générations successives
d’oulémas repensent l’ibadisme comme foi et comme pratique et, surtout,
redéfinissent les contours de leur communauté face à l’occupation étrangère,
tout en lui ménageant une place dans la nation algérienne en construction.
Très minoritaires (1 % à peine de la population), les ibadites se révèlent un
observatoire unique des bouleversements vécus par les Algériens à la période
coloniale. Au terme d’un patient travail de terrain et en archives (de langues
arabe et française), Augustin Jomier renouvelle la question du réformisme
musulman, révélant l’existence de sa variante ibadite et, plus largement, la
métamorphose coloniale de l’islam. Il montre surtout qu’écrire l’histoire de
l’Algérie en observant l’évolution des institutions sociales et culturelles
antérieures à la colonisation permet de restituer la capacité d’action des
colonisés, leurs manières de donner sens aux cadres coloniaux et de se
réinventer dans ce contexte.
d’Algériens ? Quels rapports établir entre la colonisation et le réformisme
musulman, problème majeur de l’histoire contemporaine de l’islam ? C’est à ces
deux questions, aussi centrales qu’irrésolues, que s’attaque cette étude sur
l’ibadisme aux XIXe et XXe siècles. Ce livre retrace la trajectoire de la
minorité des musulmans berbères et ibadites du Mzab depuis l’occupation de
cette région du nord du Sahara par la France, en 1882, jusqu’à l’indépendance
de l’Algérie, en 1962. Il montre la manière dont, face à la domination
coloniale, des savants musulmans – les oulémas – s’emparent de l’idée de
réforme en islam, pour en faire une arme de conquête du leadership et de
reconfiguration de la religion et de la société locales. Par-delà le
face-à-face entre la France et l’Algérie, circuler entre Le Caire, Tunis,
Alger et le Mzab permet à ces lettrés de trouver de nouveaux modèles
politiques, d’opérer de fortes ruptures culturelles et de s’adapter à
d’importants changements socio-économiques. Trois générations successives
d’oulémas repensent l’ibadisme comme foi et comme pratique et, surtout,
redéfinissent les contours de leur communauté face à l’occupation étrangère,
tout en lui ménageant une place dans la nation algérienne en construction.
Très minoritaires (1 % à peine de la population), les ibadites se révèlent un
observatoire unique des bouleversements vécus par les Algériens à la période
coloniale. Au terme d’un patient travail de terrain et en archives (de langues
arabe et française), Augustin Jomier renouvelle la question du réformisme
musulman, révélant l’existence de sa variante ibadite et, plus largement, la
métamorphose coloniale de l’islam. Il montre surtout qu’écrire l’histoire de
l’Algérie en observant l’évolution des institutions sociales et culturelles
antérieures à la colonisation permet de restituer la capacité d’action des
colonisés, leurs manières de donner sens aux cadres coloniaux et de se
réinventer dans ce contexte.
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