- EAN13
- 9782377471270
- Éditeur
- UGA EDITIONS
- Date de publication
- 29/03/2019
- Collection
- Ateliers de l’imaginaire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
« Si j'ai du goût ce n'est guères/que pour la terre et les pierres. » Comme
pour reprendre le pas de Rimbaud, la poésie des années 50 et 60 s'élance dans
un paysage semé de rocs, de cailloux, de rocaille. Et bientôt la pierre
devient l'élément privilégié vers lequel se porte, de Guillevic à Bonnefoy et
Du Bouchet, de Char à Dupin et Gaspar, l'imaginaire poétique de toute une
époque. Constat abrupt d'une déshumanisation du monde ? Nostalgie de
l'immémorial ? Recherche du simple et refus de l'image ? La pierre brute se
fait le miroir des enjeux historiques, philosophiques, sémiotiques, d'une
poésie confrontée à l'évidence d'immenses champs de ruines. Cette étude
entreprend l'archéologie de cet imaginaire. Elle vise à dégager l'origine du
motif et à souligner le tracé de son évolution. Et aussitôt une question
s'impose : pourquoi et comment est-on passé de la pierre précieuse, ce cœur de
l'esthétique symboliste et de la poétique mallarméenne, à la pierre nue des
poètes de l'après-guerre ? Hasard ? Continuité cachée ? Entre symbolisme,
surréalisme et poésie moderne, des filiations se dessinent, une géologie
imaginaire se dégage, une histoire des poétiques se redéfinit. Et le XXe
siècle devient la chambre d'échos où se déploient, dans la richesse de leur
diversité, les chants de pierres de notre modernité.
pour reprendre le pas de Rimbaud, la poésie des années 50 et 60 s'élance dans
un paysage semé de rocs, de cailloux, de rocaille. Et bientôt la pierre
devient l'élément privilégié vers lequel se porte, de Guillevic à Bonnefoy et
Du Bouchet, de Char à Dupin et Gaspar, l'imaginaire poétique de toute une
époque. Constat abrupt d'une déshumanisation du monde ? Nostalgie de
l'immémorial ? Recherche du simple et refus de l'image ? La pierre brute se
fait le miroir des enjeux historiques, philosophiques, sémiotiques, d'une
poésie confrontée à l'évidence d'immenses champs de ruines. Cette étude
entreprend l'archéologie de cet imaginaire. Elle vise à dégager l'origine du
motif et à souligner le tracé de son évolution. Et aussitôt une question
s'impose : pourquoi et comment est-on passé de la pierre précieuse, ce cœur de
l'esthétique symboliste et de la poétique mallarméenne, à la pierre nue des
poètes de l'après-guerre ? Hasard ? Continuité cachée ? Entre symbolisme,
surréalisme et poésie moderne, des filiations se dessinent, une géologie
imaginaire se dégage, une histoire des poétiques se redéfinit. Et le XXe
siècle devient la chambre d'échos où se déploient, dans la richesse de leur
diversité, les chants de pierres de notre modernité.
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