Volver, 300 semaines pour 30 000 disparus pendant la dictature en Argentine (1976-1983)
EAN13
9782204118972
Éditeur
Cerf
Date de publication
Collection
HISTOIRE HORS COLLECTION
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Volver

300 semaines pour 30 000 disparus pendant la dictature en Argentine (1976-1983)

Cerf

Histoire Hors Collection

Indisponible
« Même une souris peut mordre un chat », prétend un dicton chinois. Alors que
les États démocratiques à travers le monde continuent de coopérer avec un
gouvernement argentin qui multiplie les enlèvements, les tortures et les
meurtres, à Buenos Aires, après le coup d'État de 1976, des femmes
courageuses, les Mères de la place de Mai, décident de manifester chaque jeudi
face au palais présidentiel, la tête couverte d'un foulard blanc sur lequel
est inscrit le nom d'un des 30 000 disparus. En France, le 5 octobre 1978, à
l'initiative de l'ONG Nouveaux Droits de l'homme, une manifestation
s'organise, elle aussi, chaque jeudi à midi devant l'ambassade d'Argentine à
Paris. Elle devait réunir beaucoup de monde et ne durer que quelques semaines.
Elle ne rassembla au début que quatre personnes et dura plus de six années !
Une folie qui occulta un peu la tragédie chilienne dès lors que François
Mitterrand, Yves Montand, Simone Signoret, Catherine Deneuve, Michel Foucault,
Daniel Balavoine, Lionel Jospin, Bertrand Delanoë, Jean-Pierre Chevènement,
Jacques Delors, parmi d'autres, vinrent apporter leur soutien aux Mères de la
place de Mai sous l'œil des caméras. Inutile de rappeler tout cela ? Ce serait
une erreur de le penser, parce que aujourd'hui encore la jeunesse argentine
s'interroge sur cette période tragique parce qu'on retrouve des corps mutilés
parce qu'on continue de juger les auteurs de ces crimes contre l'humanité.
Oublier l'Histoire, c'est se condamner à la revivre.

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‘Even a mouse can bite a cat,’ a Chinese proverb claims. As democratic States
around the world continued to cooperate with an Argentine government guilty of
kidnaps, tortures and murders, in Buenos Aires - after the coup d'état in 1976
- some brave women, the ‘Mothers of the Plaza de Mayo’, decided to hold a
demonstration every Thursday opposite the presidential palace. On their heads,
a white scarf inscribed with the name of one of the 30,000 people who had
“disappeared”. In France, October 5, 1978, on the initiative of the NGO
Nouveaux Droits de l'homme, another demonstration was organised to take place
every Thursday at midday in front of the Argentinian Embassy in Paris. The
plan was to attract lots of people and keep the event going for just a few
weeks. At the beginning, only four people turned up, but it lasted more than
six years! When François Mitterrand, Yves Montand, Simone Signoret, Catherine
Deneuve, Michel Foucault, Daniel Balavoine, Lionel Jospin, Bertrand Delanoë,
Jean-Pierre Chevènement and Jacques Delors, among others, gave their support
to the Mothers of the Plaza de Mayo in front of the cameras, the success of
their campaign even cast a shadow on the Chilean tragedy. But why drag it all
up today? Because even now, young people in Argentina wonder about than tragic
period and ask questions because mutilated bodies are still being found
because the culprits are still being judged for crimes against humanity. Those
who forget historical events are doomed to relive them.
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